RÉTROSPECTIVE - LES ANNÉES "ROBUSTE KAISER"

Je commence à fabriquer des portes engins de 20 tonnes de charges utiles à partir de 1962

En 1962, Monsieur Jules MONTI entrepreneur de Travaux Publics à Dombras, village voisin à Marville, me demande de lui fabriquer un porte engins de 20 tonnes, quelque chose que je n’avais pas encore fait. On se débrouille, je prends de vieux essieu d’e camions d’avant guerre. Je fais des transformations majeurs en installant des commandes de freins à air comprimé. J’ai présenté ma remorque aux services des mines qui me l’ont validé.

En 1968 je multiplie mon chiffre d'affaire par 10

A partir de 1952, je décide de faire confiance à la publicité en signant un gros contrat de 200 000 Francs. Cette stratégie m’a permis de réaliser des chiffres d’affaires d’année en année toujours plus conséquent. En 1961, je présente mes premières semi-remorques bennes acier à deux verrins sous la caisse. En 1967 je livre mon premier porte engin de 100 tonnes de charges utiles

En 1969, j'achète un vaste terrain militaire

En un temps record, je construit une usine de 10 000 m2 avec des ponts roulants aériens dans l’esprit américain, capable de produire plusieurs remorques par jour. Une organisation de travail industriel que j’ai pu découvrir avec d’autres chefs d’entreprises lors de mon voyage au Etas-Unis en 1968. La nouvelle usine atteindra plus de 35 000 m2 dans les années 80

Nous sommes en 1970, commence une crise caractérisée par les chocs pétroliers

Contre toute attente, je ne subis pas la crise, je suis en pleine essor, je réussis à réaliser des bons de commandes sur bon de commande. 

Le 11 avril 1974, on me décernera le diplôme du "Prestige de la France"

C’était un dimanche. Je reçois le diplôme « Prestige de la France » à la mairie de Longuyon. Ce diplôme, remis par le Comité de Prestige et de Propagande Nationale, récompensait les entreprises les plus performantes contribuant au prestige de la France. Le Commandant Croizille du Paquebot France, vice-président délégué de l’association « Prestige de la France », m’a remis le diplôme lors d’une cérémonie en présence de nombreuses personnalités, notamment le député Maire Henri Drapié.  L’arrêté ministériel du 22 mars 1976, signé par Michel d’Ornano, Ministre de l’Industrie et de la Recherche, a officialisé l’enregistrement de ce diplôme. Cette validation par le Conseil Supérieur de la Propriété Industrielle me confère une dimension supplémentaire à cette distinction. J’ai été salué pour ma ténacité, mon courage et ma connaissance du métier. L’octroi du « Prestige de la France » à mes Établissements témoigne de la reconnaissance de l’excellence industrielle et de la contribution au rayonnement de la France et j’en suis extrêmement fier

La crise économique industrielle sévit, certains de mes concurrents sont en grande difficulté...

Les chiffres de mon accroissement le démontrent, nettement, j’augmente mon chiffre d’affaire de 20% en 1978, mon entreprise est en pleine forme. Je réalise des ventes avec des commandes sur commandes, je n’ai pas de stock. Mes concurrents semblent être en difficulté depuis quelques années, la presse nationale en parle, j’ai même été interviewé par France 3, qui s’étonne de ma progression en pleine crise de la remorque insustrielle en France.

En 1980 , mon chiffre d'affaire est en hausse de 40%

Je fais construire à proximité de la grande usine, une deuxième usine de 7000m2 destinée pour la production de caisses de bennes de porteur. Je paie de plus en plus d’impôt, l’Etat taxe toujours plus, imaginez en 1981 je devais m’acquitter d’une majoration exceptionnelle d’impôt de plus 667 000 Francs. 

En 1982, la loi réduit le temps de travail

Le 16 janvier 1982, la loi Auroux modifie les libertés des travailleurs dans l’entreprise. Cette loi ramène la durée légale du travail hebdomadaire de 40 à 39 heures. Elle introduit également des mesures pour mieux encadrer le recours aux heures supplémentaires dans le but de créer de l’emploi. En plus elle institue une cinquième semaine de congés payés.  Je reconnais que comme beaucoup de patrons je vois cette mesure porter un grand coup dans les dépenses de personnels.  Mais ça travaille dure chez KAISER, mes ouvriers font beaucoup d’heures supplémentaires. 

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mimi54

Ils avaient le cœur à l’ouvrage , le travail ne manquait pas et l’ambiance toujours conviviale.Une belle époque prospère pour tout le monde. Les habitants de LONGUYON assistaient à ce ballet incessant des véhicules KAISER traverser la ville .Les anciens s’en souviennent certainement.

FRATINI mireille

Avant le départ des ateliers ce grand porte engin de 100 tonnes de charge utile .
Mes parents sont photographies dessus.
Quelle fierté pour eux .

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