La 2ème guerre mondiale

Le 15 octobre 1937, je suis incorporé au 120ème escadron du train à la 101ème compagnie à Sainte Ménéhould
Durant deux années j’ai servi à la 101 e compagnie qui a été dissoute durant la mobilisation en 1939, puis j’ai été muté au 6e train de Metz. Au cours de cette période, j’ai passé mon permis de conduire auto, moto et poids lourd. J’ai également passé un certificat technique de mécanicien. 
Mon livret d’instruction
Le 21 juin 1940, je suis fais prisonnier de guerre dans un camp de travail dans le fort de QUEULEU
Réinvesti par les troupes allemandes en juin 1940, le fort de Queuleu sert de camp de détention pour prisonniers de guerre. Le Fronstalag 212, en activité du 20 juillet 1940 au 2 décembre 1940 au fort de Queuleu, voit l’internement de prisonniers de guerres belges et français provenant notamment du secteur fortifié de Crusnes (Meurthe-et-Moselle) de la Ligne Maginot.

Fort de Queuleu devenu un camp de prisonnier Français

Mon titre de prisonnier de guerre

Avec mes camarades détenus dans le camp de détention

Le 14 janvier 1941, je réussis à m'évader avec un camarade pour partir en zone libre
Depuis mon incarcération au fort, nous étions des centaines de prisonniers regroupés dans un camp, non pas en cellules individuelles, mais en dortoirs collectifs. J’ai décidé de confectionner des casquettes en tissu à partir d’un patron que j’avais élaboré avec des sacs de ciment. Je voulais ainsi gagner de l’argent, dont j’aurais besoin plus tard pour m’évader. Je les vendais pour quelques marks aux prisonniers français qui travaillaient comme coiffeurs ou cuisiniers. Nous étions en décembre 1940 et, depuis plusieurs semaines, nous étions forcés de travailler dans le froid et la saleté sur des voies ferrées près de Metz. Le 14 janvier 1941, profitant de la négligence d’un soldat allemand qui nous surveillait, mon camarade et moi avons réussi à nous éclipser. Nous avons rapidement rejoint un bois, puis j’ai pu monter à bord d’un train de marchandises en marche qui se dirigeait vers Strasbourg, en me cachant dans une de ses guérites.

L'est de la France était bloqué

Il faut rejoindre Besançon, caché sous l'essieu d'un wagon de marchandise
Caché depuis plusieurs heures dans ma guérite, j’étais à l’arrêt sur les voies ferrées de Strasbourg. Vers trois heures de l’après-midi, j’ai réussi à attirer l’attention d’un cheminot qui m’a aidé à monter dans un autre train de marchandises. Sachant que le voyage serait long, ponctué de nombreux arrêts surveillés par les Allemands, et que mon objectif était d’atteindre Dole, la gare la plus surveillée, je n’avais pas d’autre choix que de me cacher sous un wagon à double essieux, près des roues. J’ai tenu cette position pendant plusieurs heures, un moment terrible. position pendant plusieurs heures, un moment terrible 

J'ai tenu bon, mes bras étaient tétanisés

Arrivé à la gare de Dôle, je n'ai pas eu le choix de me laisser tomber dans un wagon rempli de charbon,
Après deux jours de cavale, je suis arrivé au petit matin, épuisé et couvert de poux. Malgré la forte présence de soldats allemands, les cheminots m’ont offert l’hospitalité et un repas. J’ai pu me reposer et, vers 18h00, l’un d’eux m’a accompagné jusqu’au train de marchandises qui devait me mener à Bourg-en-Bresse. Malheureusement, un puis deux Allemands m’ont repéré. Malgré une tentative de ruse qui a échoué, je me suis retrouvé à nouveau piégé, sur le point d’être arrêté. J’ai alors grimpé sur le toit d’un wagon et, au moment où le train a démarré, j’ai profité de l’épaisse fumée de la locomotive pour me laisser tomber dans la soute à charbon. Ainsi, les gardes allemands ne pouvaient plus me voir. La liberté s’offrait à moi.
J'arrive en zone libre à Bourg en Bresse, je suis démobilisé le 30 janvier 1941.
À peine arrivé, je me suis empressé de chercher du travail. Malheureusement, plusieurs employeurs ont refusé de m’embaucher, exigeant un certificat de démobilisation. Je suis retourné au centre de démobilisation où j’ai appris qu’un employeur recherchait un serrurier. Je me suis présenté chez Monsieur FONLUPT, le patron de cette entreprise, et je lui ai raconté mon histoire. J’ai réussi à le convaincre de me donner une chance. Je suis resté plusieurs mois chez les FONLUPT et, petit à petit, j’ai gagné la confiance de mon patron. Quelques mois après mon arrivée, il m’a confié un chantier à Toulon où j’ai été chef d’équipe avec douze ouvriers sous ma responsabilité. Neuf mois plus tard, à mon retour à Bourg-en-Bresse, il a voulu me confier une mission encore plus importante, mais j’ai dû refuser. J’avais appris le décès de mon jeune frère Marcel et, apprenant également que mon père Émile avait réduit son activité pour raisons médicales, j’ai décidé de retourner auprès de mes parents à Marville

J'ai réussi mon évasion, je me suis démobilisé en 16 jours

Mon passage à TOULON

Je suis un ex-prisonnier de guerre

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